vendredi 5 décembre 2008

Joies d'être grand-mère

J'ai gardé ma petite-fille à dormir ! Enchantements... 21h, elle dort... je peux me concentrer sur les autres, mes enfants les plus jeunes, diner, mettre tout le monde au lit, arrivée de mon mari, de retour de voyages, 23h... il me trouve une petite mine !?
Demain, mercredi, le "jour des mamans" ! Mais pourquoi l'appelle-t-on ainsi ? C'est le jour des enfants, pas celui des mamans !
Je n'ai pas une minute à moi depuis le réveil : 6h45... je l'entends qui papote avec mon fils :

  • "ça va Tonton ?"
  • "oui et toi ?"
  • " oui moi ça va et toi ça va Tonton ?"
Je tente un

  • "il est un peu tôt pour discuter tous les deux"

qui me fait gagner une demie-heure que je savoure... Réveil de la plus grande pour le départ au collège à 8h, la douche de mon homme vient à bout de la tranquillité des deux petits... Et hop là, voilà le bout de chou qui déboule dans ma chambre, regard en biais pour voir si je suis fâchée ou contente de la voir arriver. Bien sûr que je suis contente ! Fatiguée mais contente... J'ai droit au câlin le plus doux du monde ! Sa peau est encore épaisse et douce comme un velours de bébé... Je la renifle, elle se marre à gorge déployée et me lance un 'T'aime" ! Je fonds...

Déjeuner, en fanfarre, elle est de bonne humeur, me suis partout dans la maison.

  • "T'aime café ? papa aime le café..."

Elle épluche mon Elle magazine et me demande en pointant son doigt le nom de chaque chose, répète, commente

  • "Papa aime chocolat"
  • "maman aime chocolat"
  • "pas là Papa Maman"... J'explique
  • "ben oui... oui" me dit-elle comme si tout cela était évident.

Ses parents ont déjà dû lui expliquer "tu vas dormir chez ta grand-mère, Nanita" mais aujourd'hui, elle a décidé de m'appeler par mon prénom ou alors "Patitapita"... Bon allons-y pour ce surnom ou mon prénom ! Après tout, c'est le mien.

Je sors des jouets, des animaux, des dynosaures, un train de bois... Tout cela l'amuse follement à une condition : que je sois assise avec elle et que je joue à la même chose qu'elle sinon, elle me suit à nouveau partout dans la maison, me prend la main, m'entraine vers l'entrée, s'installe sur la trotinette, manque de perdre l'équilibre, m'appelle au secours du regard... grands yeux de biche, je ne la lâche pas... Tours de maison en trottinnette...
13h, elle finit son repas, je n'ai pas encore pris ma douche ! J'ai un vague souvenir de quand mes enfants étaient petits et de ces premières années de maternage où on est à la fois très heureux et à la fois très dépendante de l'instant de la sieste du cher bambin... pendant laquelle, non, on ne se prélassera pas car il y a sa toilette à faire, le repassage en retard, une lessive à lancer, le sol de la cuisine à laver, la baignoire qui a besoin d'un bon coup de produit... et la journée va continuer à son réveil... Je n'en perds pas une miette, je me régale de ses paroles, du son de sa voix, de son énergie...

  • "Allez, Napitapa, fais Kangourou"...

Une nouvelle formule pour me faire faire du sport... une pratique durant laquelle je fatigue avant elle, sautant appliquée à pieds joints et chantant à tue-tête :

  • "Kangou'ou ! Kan... Gou... 'ou"
  • "Allez..."

Retour de la grande du collège, elle joue avec sa nièce, elles discutent toutes les deux, s'amusent, dansent sur Olivia Ruiz et sa "dame chocolat"... Farandolle... "Viens" me crient-elles ! Pas une minute à moi, décidément le mercredi des mamans, n'est pas non plus le mercredi des grands-mères ! C'est définitivement celui des enfants ou des petits-enfants... Et c'est tant mieux ! Heureusement qu'ils sont là pour nous réapprendre à décrocher, à agir l'instant présent, à goûter chaque moment et à reporter celui des "il faut que je fasse ceci ou cela"... Après tout... le ménage attendra quand elle ne sera pas là et que précisément, je ne pourrai pas profiter de ces instants là. En attendant d'avoir une minute à moi, rien qu'à moi, je vais savourer les joies d'être grand-mère de cette petite-fille là, toute en joie.

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