dimanche 24 janvier 2010

Singulier pluriel !

Je n'en suis pas certaine, mais en tous les cas, cela m'amuse de le croire !

Je joue à imaginer le sens que peuvent avoir certaines règles de grammaire en apprenant le bulgare :
Par exemple, en bulgare le mot "choix" se dit изъор (prononcez izbor).

C'est amusant de constater qu'en français, ce mot a une marque que l'on attribue au pluriel... ce x qui termine le mot.

Alors qu'en Bulgare, le mot n'a pas de pluriel !?! Tout simplement... Si vous voulez dire qu'il y a beaucoup de choix, vous traduirez littéralement qu'il y a un grand choix голям изъор (prononcez goliam izbor)

Moi, je trouve cela singulier, mais après tout, choisir, c'est bien ne retenir qu'une seule chose... N'ont-ils pas raison ?

A la fois, je ne peux me retenir de penser que... pendant une période, pas si lointaine, sous le communisme qui a quand même duré des dizaines d'années... le choix devait souvent se résumer entre une chose et rien !

Et à l'heure actuelle, il m'arrive souvent de pester en faisant mes courses car le choix n'est que relatif !!

L'autre jour, j'ai fait cinq magasins pour constater que dans chacun d'entre eux, ils étaient en rupture de levure ! Bon, je n'ai pas pâtissé pendant quelques jours et surtout j'ai compris qu'il est totalement inutile de courir d'une boutique à l'autre... quand il y a rupture, il y a rupture ! Il n'y a qu'un seul choix : accepter d'attendre le prochain ravitaillement !

Il n'y a visiblement que moi que ça agace... mais c'est en lisant "Mausolé" dans lequel Rouja Lazarova raconte qu' il n'y a pas si longtemps, il arrivait de patienter jusqu'à 18 années pour la livraison de sa voiture, que j'ai compris le déclage : A l'heure où l'immédiateté, les livraisons, l'achat par internet, nous permet de tout recevoir tout de suite... Cela semble inconcevable mais après des années d'apprentissage d'attente, de patience, d'incertitude, de résignation... Le temps n'a pas la même valeur, la notion du temps devient relative. J'ai aussi découvert le communisme tel qu'il a été vécu en Bulgarie et tel qu'il commence tout juste à se dévoiler ! Au fil d'incroyables histoires, ce livre est saisissant ! Cet auteure a une plume extraordinaire et un tel sens de la synthèse que chaque petit chapitre est un concentré extraordinaire, tellement lourd de sens, de vies, de souffrances aussi...

C'est pour moi une singulière leçon... sur une période que je connaissais pas, sur un versant de l'histoire politique qui m'était inconnue. Une façon aussi ici, d'apprendre qu'entre avoir et ne pas avoir, j'ai juste un seul choix ! Un singulier pluriel anecdotique mais qui m'enseigne le lâcher prise et le détachement : Je suis maintenant convaincue, du haut de mes petites découvertes, que le langage renferme plein de secrets qui me permettront de mieux comprendre les différences de comportements qui sont pour moi inhabituels ! Je ne suis pas au bout de mes surprises et de mes découvertes.
Moi qui aime les jeux de mots, là, ce sont eux qui s'amusent à m'entrainer au fil d'un labyrinthe qui je crois me raprochera d'une clef de compréhension des comportements et des mentalités bulgares ! Mais je ne suis pas à l'abri de faire complètement fausse route... Quand je vois les incompréhensions qui naissent encore d'un simple signe de tête inversé par rapport au nôtre sur la manière de signifier d'un hochement de tête que l'on aurait tôt fait de qualifier par un "ça m'est égal" alors qu'il veut dire "je suis d'accord avec vous"...

mercredi 20 janvier 2010

Randonnée : La rivière de pierres

Je me demandais ce que pouvait vouloir dire "La rivière de pierres" ?

J'ai été surprise par ce décor jamais vu ailleurs !



En plein Vitosha, en Bulgarie, à quelques kilomètres de Sofia, un paysage hors du commun.

Quelle magnifique randonnée : en grimpant le long de la rivière aux pierres, son chant ne m'a pas quitté ! Le chant de l'eau qui coule sous ces grosses pierres... qui créé une ambiance de détente et de calme. Une randonnée apaisante, ressourçante, dynamisante : tous les ingrédients naturels qu'il est agréable de retrouver pour se sentir profondément bien.

Décidément, je crois que je vais me régaler de marche : je vais pouvoir découvrir les paysages bulgares au rythme des randonnées. Vivement qu'il neige... que je teste les raquettes à neige !

jeudi 14 janvier 2010

Le rituel d'une année nouvelle en Bulgarie...

2010, ici...


La fête des "Kukeri"... pour ouvrir la nouvelle année dans un village bulgare, c'est l'occasion de faire sonner les cloches pour chasser les mauvais esprits et danser pour appeler la fertilité : des cultures mais aussi des femmes !


Tout le village semblait réuni ce soir, costumé. Je n'ai pas compris l'ensemble de cette fête et de son rituel. Dans les villages que j'ai traversé, il semblait y avoir à chaque fois un couple de jeunes hommes habillés en marié-mariée, un pope, un tsar, et de nombreuses autres personnages dont ceux-ci qui portaient d'immenses masques recouverts de plumes !


Au son de quelques tambours et des nombreuses cloches, a alors commencé un défilé autour du grand feu sur la place du village puis une procession autour des maisons du village... puis les villages voisins sont arrivés, eux aussi costumés, avec les mêmes personnages...

Cette année devrait donc être fertile, féconde, joyeuse, festive... et sans esprit malin ! En tous les cas, j'ai dansé, fêté, ri dans cette intention...
Alors, bonne année ou plutôt щастлива нова година (lire chtastliva nova godina) 2010 !