jeudi 4 décembre 2008

C'est combien ?

C'est combien ? Combien le juste prix ?

Je me souviens d'une cliente qui marchandait chaque séance de coaching, enfin chaque "série" nouvelle... Elle venait chaque année, à raison de quatre ou cinq séances mais la première était toujours consacrée à son prix ! Elle ne voulait pas payer le prix, le même prix que tout le monde... Elle voulait un prix de "préférée"... Je ne sais pas si cela faisait partie de son chemin de travail personnel ou pas, à chaque fois elle semblait étonnée elle-même d'avoir osé faire une telle demande, d'y avoir accordé autant d'importance, d'avoir été aussi créative à me proposer des échanges, des pourcentages sur réussite qui lui auraient potentiellement coûtés plus cher que le prix initial, juste pour ne pas payer le prix, le même prix que tout le monde !
Etrange, non ?


D'autres temps, d'autres lieux, j'ai souvenir de candidats en entretien de recrutement qui ne parlaient jamais d'argent... Pas de réponse aux questions sur leurs prétentions ou leurs salaires antérieurs, pas de question non plus sur le salaire du poste... Une espèce de gène à parler d'argent qui les parasitaient au point de pouvoir sortir de l'entretien sans savoir à combien on serait d'accord de les payer ou pas ?!
Etonnant non ?


Quand j'ai pris des locaux pour mon entreprise, j'ai eu de nombreuses demandes de sous-location. Soyons clair, j'étais contente de créer mon entreprise, d'avoir pu financer des locaux, d'avoir ma liberté d'organisation, je ne cherchais pas de "co-locataire" mais j'étais sollicitée plusieurs fois par des thérapeutes qui voulaient s'installer et qui, faute d'une clientèle certaine, ne voulait pas prendre le risque de louer des locaux, alors ils me demandaient les miens... sans être prêts à en payer le loyer pour autant ! Comme si moi, je pouvais me permettre de leur prêter un local en me transformant, pendant ce temps sous-loué, en mère Thérésa ou petite soeur des pauvres ?!...
Stupéfiant, non ?




Ça doit bien avoir un lien avec la valeur que l'on s'accorde à soi-même, non ?
Combien vaut la séance ? Combien vaut mon loyer ? Combien vaut mon travail ?
C'est combien docteur, le prix pour aller bien ? Quel est donc le juste prix qui est le mien ?


Alors je veux rester attentive au juste prix qui est le mien, celui, qui, parce qu'il est fixé, ne créé pas de dette... L'échange de mon aide contre rien serait contre-productif. Un prix, sinon rien ! Pour que personne ne soit redevable et que la relation s'équilibre. Un juste équilibre...

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